
Quand on débute en couture, la surjeteuse intrigue : elle ne ressemble pas à la machine à coudre classique et promet des finitions impeccables. Elle coupe, assemble et surfile en un seul passage, ce qui peut faire gagner un temps précieux. Comprendre son fonctionnement et ses atouts permet de savoir si elle peut, dès le départ, compléter votre équipement ou si vous préférez attendre d’en maîtriser les bases avec une machine classique.
La surjeteuse
Les surjeteuses sont reconnaissables à leur forme très particulière. Leur technique est une synthèse réussie de la machine à coudre familiale et de la machine industrielle. Il existe de nombreux modèles sur le marché, mais toutes proposent le même type de points et la même qualité d’exécution, la différence résidant dans le nombre de fils utilisés (jusqu’à cinq) et les variantes proposées dans les points overlock. Ces machines sont capables d’exécuter les points avec une rigueur toute professionnelle : leur aspect confection est reconnaissable entre tous.
La surjeteuse est un complément idéal de la machine à coudre pour toutes celles qui cousent beaucoup. Elle seule permet de surfiler les bords aussi parfaitement que ceux des vêtements que l’on trouve dans le commerce. De plus, elle assemble les bords par une couture, recoupe les surplus et les surfile en une seule opération. Les coutures overlock étant extensibles, elles sont particulièrement recommandées pour les tissus stretch et extensibles.


Ce qui caractérise une surjeteuse
Tout en une seule opération, c’est sa spécialité : pour chacun de ses points, elle effectue plusieurs étapes de travail en même temps.
Tout en assemblant deux pièces de tissu, elle surfile et recoupe les bords assemblés. Certains modèles font même l’ourlet. Les coutures d’une surjeteuse sont extrêmement robustes et extensibles. Les tissus transparents, arachnéens, de même que les matières extensibles se travaillent sans problème, car ils sont entraînés d’une manière très régulière durant le piquage.
Le transport du tissu : il est effectué par une combinaison parfaitement étudiée des griffes d’entraînement, de la plaque à aiguille et du pied presseur. En actionnant le transport différentiel, si la machine en dispose, les coutures ne pourront pas être étirées, ni froncées.


Les couteaux : le couteau supérieur mobile et le couteau inférieur immobile sont guidés l’un vers l’autre au rythme du mouvement de l’aiguille et coupent le tissu au fur et à mesure de la couture.
Les boucleurs : les boucleurs supérieur et inférieur guident chacun un fil ; ils servent tous les deux de fil de canette. Les fils sont liés ensemble, mais seul le fil d’aiguille pénètre dans le tissu.
Les doigts de maillage : selon le modèle, la surjeteuse dispose d’un ou deux doigts de maillage, autour desquels les points overlock se forment. Les doigts de maillage sont des ergots, placés à côté du bord intérieur de la plaque à aiguille. Certaines machines ont en plus un doigt de maillage au niveau du pied presseur.


Apprendre à utiliser une surjeteuse, c’est franchir un cap dans la qualité et la solidité de vos projets. Même si elle ne remplace pas la machine à coudre, elle apporte un vrai confort et des finitions propres, dignes des vêtements du commerce. Avec un peu de pratique, elle devient vite un outil indispensable… surtout si vous cousez souvent.