Débuter la couture avec Burda : tout savoir sur la couture à la main : quand et comment l'utiliser ?

Si la machine à coudre a révolutionné la confection des vêtements, la couture à la main conserve une place incontournable dans l’atelier. Elle permet d’exécuter des finitions invisibles, de bâtir avec souplesse ou encore de renforcer certains points soumis à l’usure. Chaque technique manuelle possède son utilité précise et complète les possibilités de la machine. Cet article détaille les principaux points à connaître, afin de savoir quand privilégier l’aiguille à main pour un résultat soigné et durable.

Ces points doivent être exécutés avec du fil à coudre simple, sauf pour les boutons, boutons-pressions et agrafes qui doivent être cousus avec un fil pris à double ou bien du cordonnet, plus épais. Pour bâtir, utilisez du fil de bâti, meilleur marché. Choisissez également une aiguille appropriée au tissu et au fil à coudre.

Avant de découvrir chaque type de point, retenez qu’ils se différencient par leur fonction (assembler, bâtir, renforcer, décorer) et par leur visibilité sur l’endroit du tissu. Voici un aperçu des principaux points à la main, leurs usages et leurs particularités techniques.

Respectez les principes suivants : plus le tissu est fin, plus le fil et l’aiguille seront fins. Pour exécuter de petits points, choisissez une aiguille courte, pour de grands points une aiguille longue. Faites un nœud au bout du fil en début de couture, arrêtez la couture par quelques points arrière.

Le point devant : appelé aussi point de bâti, il permet de bâtir ensemble deux ou plusieurs pièces de tissu, de bâtir des poches, galons et autres pièces en place sur un vêtement ou de marquer l’emplacement des lignes de couture.

Il s’exécute de la droite vers la gauche. Les points apparaissent sur l’endroit, mais aussi sur l’envers, en alternance (fig. 1). Leur longueur variera selon que l’on veut plus ou moins maintenir les épaisseurs ensemble. De petits points devant permettent également de froncer ou soutenir un bord.

Le point lancé oblique : est utilisé lorsque les épaisseurs de tissu maintenues ensemble ne doivent se décaler ni en largeur, ni en longueur.

Il s’exécute de haut en bas ou de bas en haut. L’aiguille ressort à gauche de l’endroit où elle a été enfoncée (fig. 2). En exécutant des petits points peu espacés, l’on donne de la rigidité aux épaisseurs de tissu, aux revers de col par exemple. Si vous maintenez ensemble seulement deux épaisseurs de tissu, le tissu et l’entoilage ouatiné (ou la doublure) par exemple, vous pouvez exécuter des points plus longs et plus espacés.

Le point arrière forme de petits points sur l’endroit du tissu. Il est utilisé principalement pour coudre les fermetures à glissière en place.

Il s’exécute de droite à gauche : piquez l’aiguille dans le tissu, ressortez-la env. 5 mm plus loin. Piquez-la à nouveau 1 ou 2 fils de chaîne ou trame du tissu derrière le point de sortie de l’aiguille et ressortez-la sur l’endroit env. 5 mm plus loin, etc. (fig. 3).

Le point de piqûre est le point à la main le plus résistant. Pourtant, il ne s’utilise aujourd’hui plus que pour de toutes petites coutures ou pour réparer les coutures qui ne nécessitent pas de sortir la machine à coudre.

Il s’exécute de droite à gauche. Piquez l’aiguille dans le tissu, ressortez-la env. 5 mm plus loin. Piquez-la à nouveau dans le tissu, env. 3 mm derrière le point de sortie, ressortez-la sur l’endroit 2 fois plus loin. Piquez l’aiguille à nouveau dans le point de sortie précédent, ressortez-la 2 fois plus loin etc. (fig. 4).

Le point glissé est à peine visible, il s’utilise principalement pour coudre une doublure à l’intérieur d’un vêtement. Il sert également à coudre ensemble deux bords de tissu rempliés l’un contre l’autre ou pour réparer une couture à un endroit où l’on ne peut plus accéder à l’envers du vêtement. Il s’exécute de droite à gauche.

Pour coudre une doublure dans un vêtement : piquez l’aiguille dans le bord de pliure de la doublure, ressortez-la un peu plus loin dans la doublure, à la longueur voulue. Juste au-dessus du point de sortie, piquez l’aiguille dans le surplus d’ourlet – ou la parementure – en veillant à ce que le point ne soit pas visible sur l’endroit du vêtement, ressortez-la à la longueur du point.

Piquez l’aiguille dans le bord de pliure de la doublure, au-dessous du point de sortie etc. (fig. 5).

Pour coudre ensemble deux bords rempliés, piquez de la même manière, alternativement dans un bord de pliure, puis dans l’autre.

Le point de chausson est en fait un point décoratif ou de broderie. Il permet par exemple de fixer un entoilage non thermocollant sur une pièce de tissu ou de maintenir ensemble deux bords de tissu. On l’emploie aussi pour coudre l’ourlet dans des tissus épais ou des tissus stretch.

Il s’exécute de gauche à droite, à petits points devant, alternativement en haut et en bas, en les décalant à chaque fois. En fixant l’entoilage dans le vêtement, veillez à ne pas faire apparaître ces points sur l’endroit du vêtement. Pour cela, ne prenez donc qu’1 ou 2 fils de tissu à chaque point. Les points sur l’entoilage peuvent être assez grands, à condition de ne pas saisir le tissu en dessous (fig. 6).

La couture à la main ne se limite pas à une technique d’appoint : elle reste un savoir-faire essentiel pour tout couturier. Chaque point possède une fonction bien définie — qu’il s’agisse de bâtir, d’assembler discrètement une doublure, de renforcer une couture sollicitée ou encore d’apporter une finition déco- rative. En apprenant à choisir le point adapté au tissu et à la situation, on gagne en précision et en maîtrise. La main reste ainsi le complément indispensable de la machine, garantissant des finitions impeccables et une liberté créative que la couture mécanisée seule ne peut offrir.